Le ministre de la sécurité du Burkina, Simon Compaoré, a annoncé au cours d'une courte conférence de presse que les autorités ivoiriennes ont remis trois militaires de l'ex-RSP, la garde rapprochée de Blaise Compaoré.
Il s'agit du sergent-chef Roger Koussoubé dit "le Touareg", du sergent-chef Mohamed Zerbo et de l'adjudant-chef Ekouli Kossé.
Ces trois militaires sont impliqués dans le coup d'Etat orchestré par de Gilbert Diendéré, dans l'attaque de la poudrière de Gnimdi sous la transition et dans la dernière tentative de putsch contre le pouvoir de Roch Kaboré.
Selon une source gouvernementale jointe par VOA Afrique, après la dernière tentative de putsch, Ouagadougou a mis la pression sur Abidjan d’où seraient venus, une nouvelle fois, la plupart des suspects. Selon la même source, le président ivoirien a alors demandé à Ahmed Bakayoko, le ministre ivoirien de l’Intérieur, "de nettoyer".
Les autorités burkinabè déclarent régulièrement que le pays est l'objet de tentatives de déstabilisation orchestrés par des "ennemis internes et externes" depuis la chute du président Blaise Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir.
Le 17 septembre 2015, le RSP avait annoncé avoir pris le pouvoir au gouvernement de transition, mis en place après la chute de Compaoré, mais le putsch avait échoué grâce à une mobilisation de la population, soutenue par une partie de l'armée, restée fidèle.