"Il est clair qu'il y a eu un fonctionnement technique anormal. Les experts devront en éclaircir les raisons et c'est pourquoi une commission spéciale a été créée", a déclaré M. Sokolov lors d'une conférence de presse.
Selon lui, les premières conclusions sur les raisons de la catastrophe devraient être rendues publiques en janvier. L'exploitation de tous les modèles Tupolev Tu-154 a été suspendue dans l'attente de ces conclusions.
Sergueï Baïnetov, directeur du service de sécurité des vols de l'armée de l'air, a en outre affirmé qu'"il n'y a pas eu d'explosion" à bord, sans permettre d'exclure totalement l'hypothèse de l'acte terroriste.
"Un acte terroriste, ce n'est pas forcément une explosion, nous n'excluons pas" cette hypothèse, a indiqué M. Baïnetov, soulignant qu'un attentat pouvait résulter d'une "action mécanique".
Les autorités ont également annoncé que les sauveteurs avaient terminé la "phase principale" des recherches, ayant remonté de la mer Noire "tout ce qui est lié au crash de l'avion", ne restant à récupérer que de petites parties de l'appareil et des fragments de corps.
"La zone du crash a été totalement inspectée. Dix-neuf corps, 230 fragments de corps, 13 grosses pièces de l'avion et près de 2.000 fragments ont jusqu'à présent été remontés à la surface", a précisé Maxime Sokolov.
"L'avion s'est quasiment entièrement décomposé lors de son impact à la surface de l'eau et ensuite au fond de la mer Noire, ce qui a compliqué les opérations de recherche", a-t-il précisé.
Les deux boîtes noires de l'avion qui s'est abîmé dimanche dans la mer Noire ont été récupérées mardi et mercredi, une découverte fondamentale pour déterminer les causes du drame qui a fait 92 morts, dont plus de 60 membres des célèbres Choeurs de l'Armée Rouge.
L'avion a disparu des écrans-radars dimanche à 02H27 GMT à peine deux minutes après son décollage de l'aéroport de Sotchi (sud), alors qu'il se rendait sur la base aérienne de Hmeimim, près de Lattaquié (nord-ouest) en Syrie.
Avec AFP