Lors d'une conférence de presse à Bagdad, M. Abadi, dont le pays est un proche allié des Etats-Unis, a affirmé que ce décret "punit les personnes qui font des sacrifices, qui combattent le terrorisme".
Avec ce décret "c'est la victime qui est pointée du doigt", a-t-il ajouté.
Vendredi, le nouveau président américain a signé un décret interdisant l'entrée pendant 90 jours du territoire américain aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans -Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen- afin de stopper selon lui d'éventuels "terroristes islamiques radicaux".
Le Parlement et le ministère irakien des Affaires étrangères ont dénoncé cette décision et demandé aux Etats-Unis de la réviser.
Les députés irakiens ont même voté une motion appelant le gouvernement à appliquer la réciprocité avec les Etats-Unis si Washington ne revenait pas sur son décret controversé, qui a provoqué un tollé dans le monde.
Les Etats-Unis comptent plus de 4.800 soldats en Irak et sont les principaux acteurs de la coalition internationale qui soutient les forces irakiennes depuis septembre 2014 face au groupe jihadiste Etat islamique (EI).
L'aviation américaine ainsi que des conseillers militaires américains au sol aident actuellement le pouvoir irakien à reconquérir Mossoul, la deuxième ville d'Irak occupée par l'EI.
Avec AFP