Aucune date pour une reprise du dialogue politique n'a été avancée.
Des blocages persistent sur la libération des leaders politiques emprisonnés après l'élection présidentielle du 31 octobre, du retour des exilés, notamment l'ex-président Laurent Gbagbo, et de la recomposition de la commission électorale, que l'opposition juge déséquilibrée en faveur du pouvoir, a expliqué à l'AFP un responsable de l'opposition sous couvert d'anonymat.
Plusieurs responsables d'opposition ont évoqué la nécessité d'un dialogue direct entre les chefs des trois grands partis ivoiriens, le président Alassane Ouattara et les ex-présidents Henri Konan Bédié (actuel leader de l'opposition), et Laurent Gbagbo.
Le Premier ministre Hamed Bakayoko a salué un "consensus pour la poursuite du dialogue", en vue d'une "décrispation du climat politique", dans son discours concluant les pourparlers.
"Les problèmes qui restent en suspens feront l'objet de prochaines séances, le processus reste ouvert", a estimé de son côté Koffi Niamkey, principal négociateur du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, premier parti d'opposition).
"La plateforme de l'opposition a des réserves mais ne s'est pas retirée du dialogue, c'est une dynamique", a jugé Adama Bictogo, numéro deux du parti au pouvoir, assurant que "les élections législatives auront bel et bien lieu en mars 2021". "Le plus important c'est que l'opposition aille à ces élections", a-t-il ajouté.
Le pouvoir avait évoqué jusqu'à présent un scrutin au "premier trimestre".
Le Front populaire ivoirien (FPI), parti de l'ex-président Gbagbo, a déjà annoncé la semaine dernière sa participation aux législatives. Le PDCI ne s'est pas encore prononcé.
Lors de son investiture le 14 décembre, M. Ouattara avait appelé à relancer le dialogue politique pour sortir de la crise en Côte d'Ivoire, à la suite de M. Konan Bédié, quelques jours plus tôt.
Plusieurs responsables de l'opposition, dont son porte-parole, l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, sont poursuivis par la justice et écroués après avoir proclamé un régime de "transition" censé remplacer le président Ouattara, dont ils n'avaient pas reconnu la réélection pour un troisième mandat controversé.