"La France est disponible pour aider à la sécurisation de ce pays qui nous est très cher, qui est un partenaire à la fois amical et audacieux", a déclaré M. Le Drian, à l'issue d'un "long entretien" avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
"Nous avons ensemble fait le point sur la situation sécuritaire et évoqué le renforcement de la force conjointe au Sahel qui est une initiative très forte du G5 Sahel et qui se met progressivement en oeuvre face à un combat contre le jihadisme qui est permanent", a-t-il précisé.
Le G5 Sahel regroupe le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Tchad et le Burkina Faso.
"Ma visite ici a également permis de préparer de manière efficace la venue du président Kaboré en France, une visite officielle prévue le 17 décembre", a souligné M. Le Drian.
Le ministre devait ensuite se rendre à l'inauguration de la Maison de l’innovation et de la jeunesse, nommée la Ruche, qui doit catalyser l’interaction entre les jeunes talents, les start-up du numérique, ainsi que l’offre française d’enseignement supérieur.
Longtemps épargnée par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis mars 2015 à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.
D'abord localisées dans le Nord, celles-ci se sont étendues à d'autres localités, notamment l'Est.
Trois attaques ont frappé la capitale, Ouagadougou, en deux ans, dont la dernière en mars, ayant visé l'état-major général des armées et l'ambassade de France à Ouagadougou.
Début octobre, la force Barkhane présente au Sahel était intervenue à trois reprises au Burkina, notamment avec une frappe aérienne, lors d'une attaque contre un détachement de la gendarmerie nationale basé à Inata, dans la province du Soum.
Le bilan de cette frappe, communiqué par les autorités burkinabè faisait état d'une dizaine de terroristes présumés tués et dix motos détruites.
Par ailleurs, des forces spéciales françaises sont basées en banlieue de Ouagadougou.
Avec AFP