A Ouagadougou, l’heure est à la célébration du cinéma africain. Plusieurs activités se tiennent lors de cette 27e édition du Fespaco. Des projections, des colloques, une rue marchande, un marché international et bien d’autres.
Le Fespaco, qui a l’habitude d’accueillir quelque 200 000 festivaliers, se tient dans un double contexte difficile marqué par le coronavirus mais aussi l’insécurité.
"Il y a trop de monde actuellement au Fespaco. J’ai vu de loin trois sites, mais c’était débordé, une longue queue qu’il faut faire. Ce n’est pas motivant et au regard de l’insécurité, le contexte sanitaire… Faire la queue il n’y a pas de mesures barrière… rien n’est sous contrôle, l’insécurité tout peut arriver", a dit Bertille, une habitante de la capitale du Faso.
"En réalité cela fait peur. Nous vivons le terrorisme", a renchéri Abdoul Karim Ouédraogo, un commerçant.
Cette dame fait partie des rares personnes rencontrées à se rendre à une activité du Fespaco.
"J’ai été au Fespaco, je suis allée voir des films. On remarque qu’il y a moins d’affluence que les autres années au niveau des salles et de la rue marchande", a indiqué Ange Tapsoba, réalisatrice dans une télévision privée du pays. "Je pense qu’il y a des mesures qui sont prises. Il y a des agents de santé pour les masques et les désinfectants. Côté sécurité, depuis l’annonce du Fespaco on voit que la sécurité est renforcée dans les grands carrefours et aux lieux de cérémonies il y a des fouilles", a-t-elle ajouté.
Une chose est sûre, cette édition du Fespaco suscite moins d’engouement que les précédentes.