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Le fils du président de Guinée équatoriale, mis en examen


Teodorin Nguema Obiang
Teodorin Nguema Obiang
Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit « Teodorin », le fils du president de la Guinée équatoriale et de sa première épouse, Constancia Okomo, a été mis en examen par la justice française pour blanchiment dans l’affaire dite des « biens mal acquis ».

Cette affaire concerne les conditions d’acquisition de biens immobiliers et mobiliers, en France, par trois chefs d’Etat africains : Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, et l’ancien président du Gabon, feu Alhaji Omar Bongo Ondimba.

Teodorin Obiang, qui est également vice-président de Guinée équatoriale, n’est pas sur le territoire français, et a reçu la notification de son inculpation par visio-conférence, a indiqué son avocat, Me Emmanuel Marsigny.

L’enquête sur les biens mal acquis est consécutive à des plaintes de l’association Sherpa. Dans un communiqué publié jeudi, Sherpa et l’ONG Transparency International France ont souligné que cette mise en examen a donné à Teodorin Obiang l’occasion de s’expliquer sur des faits très précis qui lui sont reprochés, ce qu’il a refusé de faire, au motif qu’il bénéficie d’une immunité de juridiction totale à l’étranger qui n’a pas été levée par les autorités de son pays.

Selon Me Marsigny, Teodorin Obiang entend désormais saisir la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris d’une « requête sur la légalité de cette mise en examen ».
Dans leur communiqué, Sherpa et Transparency International France ont accusé Teodorin Obiang de « continuer à mépriser les juges français et à multiplier les plaintes en diffamation ». Notamment, l'hebdomadaire Paris Match a été condamné mercredi pour avoir diffamé le fils du président de Guinée équatoriale dans un article qui l'impliquait dans une affaire de drogue aux États-Unis. Par contre, Teodorin Obiang a été condamné pour procédure abusive contre l'avocat William Bourdon de Transparency International France, qui est également président de Sherpa.

Le directeur de la publication de Paris Match a été condamné à une amende de 1.500 euros, et deux journalistes chacun à une amende de 1.000 euros, précise l’Agence France Presse (AFP).

Le communiqué conjoint de Sherpa et Transparency International France note que les associations « sont confiantes dans le fait que les juridictions parisiennes ne manqueront pas de rejeter les recours rapidement annoncés par la défense de Teodorin Obiang, en parfaite cohérence avec sa stratégie de défense depuis l’origine ».
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