"La croissance économique pour 2024 est maintenant projetée à 7,1 % contre 8,3 % auparavant, reflétant une activité économique impactée au premier trimestre par le contexte électoral et un démarrage retardé de la production de gaz jusqu'en décembre 2024", dit le Fonds dans un communiqué, citant Edward Gemayel, chef de la mission entamée au Sénégal le 25 avril et achevée vendredi.
Le président Bassirou Diomaye Faye, qui appelle à une rupture avec le système en place, a succédé début avril au président Macky Sall (2012-2024) après sa victoire au premier tour sur le candidat du pouvoir, l'ex-Premier ministre Amadou Bâ.
Le scrutin s'est tenu après des tensions qui ont fait des dizaines de morts depuis 2021, selon des défenseurs des droits humains.
La mise en exploitation des gisements de gaz off shore partagés avec la Mauritanie et développés par le britannique BP avec l'américain Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen, initialement prévue fin 2023, est désormais attendue cette année.
La croissance a été de 4,6% en 2023, année durant "l'économie sénégalaise a fait preuve de résilience en dépit d’un contexte difficile". "Le gouvernement a constitué des réserves de liquidités en prévision de l'élection présidentielle, ce qui a contribué à une augmentation de la dette du gouvernement central (73,4 % du PIB) au-delà du plafond de dette fixé dans le cadre" de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa, 8 pays), dit le Fonds. L'institution estime que "les perspectives économiques restent toutefois favorables".
Selon le FMI, le nouveau pouvoir sénégalais a réaffirmé l'engagement à poursuivre le programme actuel soutenu par institution financière dont les piliers visent notamment à "réduire les vulnérabilités de la dette", selon le communiqué.
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