La précision optimiste du FMI vient appuyer et tempérer celle de Mthuli Ncube, ministre des Finances du Zimbabwe, d'une croissance de 7,8% faisant suite il est vrai à plusieurs années de contraction, et malgré la pandémie du coronavirus.
La pandémie avait heurté l'économie du Zimbabwe juste après qu'elle se soit contractée de 6% en 2019, en partie en raison de l'impact de l'énorme cyclone Idai et d'une sècheresse dévastatrice. En 2020, la récession s'était poursuivie avec un recul de 4% du PIB.
"Cependant une reprise économique est en cours en 2021, avec une croissance attendue du PIB de 6%" a observé le FMI dans un communiqué publié mercredi soir, à l'issue d'une mission de visite virtuelle de deux semaines dans la capitale Hararé.
Il précise que la croissance anticipée sera dopée par une récolte "agricole exceptionnelle", une production d'énergie en hausse et la relance de plus d'activités dans l'industrie manufacturière et la construction.
"Le Zimbabwe a manifesté de la résilience face au Covid-19 et d'autres chocs exogènes", souligne le FMI.
L'institution de Washington réclame cependant plus d'efforts pour consolider la tendance à la stabilisation et accélérer les réformes, comme l'amélioration du climat des affaires où le travail sur politiques monétaires et de gestion du taux de change.
Le Zimbabwe a souffert pendant plus d'une décennie d'hyperinflation et de récessions. L'inflation a commencé à ralentir, passant de 700% l'année dernière à environ 162% le mois dernier.
Le FMI précise que le pays d'Afrique australe a apuré ses arriérés en souffrance, à la fin 2016.