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Le forum sur la révolution verte en Afrique se clôture vendredi en Côte d’Ivoire


Josefa Sacko, commissaire de l'Union Africaine (UA) pour l’économie rurale et l'agriculture, au center, intervient lors du forum sur la révolution verte à Abidjan, Côte d’Ivoire, 7 septembre 2017.(Tiwtter/Ernest Ruzindaza‏ @ruzindazaernest)
Josefa Sacko, commissaire de l'Union Africaine (UA) pour l’économie rurale et l'agriculture, au center, intervient lors du forum sur la révolution verte à Abidjan, Côte d’Ivoire, 7 septembre 2017.(Tiwtter/Ernest Ruzindaza‏ @ruzindazaernest)

Faire de l'agriculture un véritable pilier de développement pour les pays du continent c'est l'objectif principal de ce forum qui réunit en Côte d’Ivoire plus  d’un millier de délégués, au nombre desquels des d’universitaires, des représentants d’ONG, de multinationales ou d'officiels venus des quatre coins du monde.

"L'agriculture est l'avenir de l’Afrique. L'enjeu est considérable. La population africaine est appelée à croître considérablement. Il y a nécessité de pouvoir nourrir sur place cette population. Et il y a des possibilités d'exporter notamment vers l'Asie. Et il faudrait que ce soit des Africains qui le fassent et non pas eux qui viennent produire sur place," déclare Hervé Pillaud, le responsable d'Agridev, une entreprise française du numérique.

Ali Keita, Directeur général de Karité Afrique, entreprise spécialisée dans l'exportation du beurre de Karité, plaide, pour sa part, pour la modernisation de l'agriculture et l'autonomisation des femmes qui exercent dans ce secteur d'activité.

"Si l'Afrique transforme ses matières premières, donne l'autonomie aux femmes qui travaillent dans l'agriculture et finance la recherche scientifique, elle sera le grenier de l'humanité. En outre, il faut moderniser cette agriculture, en finir avec l'agriculture artisanale, les dabas, les machettes etc.," soutient M. Keita.

En 2003, la plupart des pays du continent s'étaient engagés à consacrer chaque année au moins 10% de leurs budgets au développement de l'agriculture. Près de 15 ans après, les engagements pris à Maputo au Mozambique, l'on est loin du compte.

Rares sont les pays qui ont honoré leurs promesses de financement.Une préoccupation à laquelle la BAD (Banque africaine de développement) n'est pas insensible.

"Il y a aujourd'hui une grande opportunité de faire de l'agriculture un grand business. Nous allons consacrer 24 millions de dollars au financement de l'agriculture, dans les dix années à venir. Promouvoir des entreprises agricoles qui emploient beaucoup de monde. Nous allons inciter également les privés à investir dans l'agriculture en leur offrant des garanties," explique Jennifer Blanke vice-présidente chargée de l'agriculture, du développement humain et social à la BAD.

Dans son discours d’ouverture de ce forum, le président ivoirien Alassane Ouattara a notamment plaidé pour plus de volonté politique de la part des dirigeants africains en faveur du secteur agricole, un secteur qui, dit-il, emploie 60% de la population active sur le Continent.

Dans son rapport 2017, publié à l'occasion de ce forum, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique, met l'accent sur les petits exploitants agricoles.

Des agriculteurs qu’il faut soutenir en raison de l'opportunité qu'ils représentent en matière de créations d'emploi pour les jeunes, et de lutte contre l’exode rural.

Georges Ibrahim Tounkara, correspondant à Abidjan VOA Afrique

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