Une cérémonie retransmise en direct a marqué l'arrivée de M. Burhane, qui était accompagné du chef des services de renseignements, selon le Conseil souverain, plus haute autorité au Soudan. Le général a été accueilli au palais présidentiel par Abdel Fattah al-Sissi, selon les images diffusées par la télévision égyptienne.
Les discussions ont tourné autour du "renforcement des liens économiques et du commerce" ainsi que "l'approfondissement de la coopération sur les plans sécuritaire et militaire", selon un communiqué conjoint de Khartoum et du Caire.
Parmi les autres sujets abordés: le différend vieux de dix ans sur le gigantesque barrage éthiopien construit sur le Nil bleu (Gerd), et auquel l'Egypte et le Soudan s'opposent, le considérant comme une menace à leur approvisionnement en eau.
Depuis le putsch du général Burhane le 25 octobre, des milliers de manifestants défilent régulièrement au Soudan pour dénoncer la répression qui a fait au moins 92 morts selon des médecins, mais aussi la mainmise des militaires sur la politique et l'économie.
Ce coup d'Etat avait mis fin à un fragile accord de partage du pouvoir entre les civils et les militaires après la destitution par l'armée en 2019 du président Omar el-Béchir, qui dirigeait le pays d'une main de fer depuis près de 30 ans.
Le Caire et Khartoum sont tous deux touchés de plein fouet par l'inflation depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie lancée le 24 février, et s'inquiètent pour leurs importations de céréales. L'Egypte est le premier importateur de blé russe et ukrainien.
Le Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, a lui perdu son aide internationale et se trouve désormais pris à la gorge par la hausse des prix des céréales, de l'électricité et du pétrole. En mars, le général Burhane avait effectué des visites en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis.