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Le G7 réclame un retrait érythréen du Tigré "rapide, inconditionnel et vérifiable"


L'ambassadeur des Etats-Unis en visite dans la région du Tigré, en Ethiopie, le 23 mars 2021.
L'ambassadeur des Etats-Unis en visite dans la région du Tigré, en Ethiopie, le 23 mars 2021.

Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 réclament un retrait des forces érythréennes du Tigré, région en conflit du nord de l’Éthiopie, "rapide, inconditionnel et vérifiable", selon une déclaration commune publiée par Berlin vendredi.

"Nous saluons l'annonce récente du Premier ministre (éthiopien) Abiy concernant le retrait des forces érythréennes du Tigré", soulignent-ils dans cette déclaration rendue publique par le ministère allemand des Affaires étrangères.

"Nous appelons à la fin de la violence et à la mise en place d'un processus politique clair, inclusif et acceptable pour tous les Éthiopiens, y compris ceux du Tigré".

Ce processus doit mener "à des élections crédibles et à un processus de réconciliation nationale plus large", ont encore souligné les chefs de la diplomatie de l'Allemagne, la France, l'Italie, les États-Unis, le Canada, le Japon et le Royaume-Uni.

Abiy Ahmed a assuré fin mars, à l'issue d'une rencontre avec le président érythréen, que l'armée érythréenne allait se retirer du Tigré où elle a pénétré après le début du conflit en novembre. Pendant des mois, les autorités d'Asmara et d'Addis Abeba avaient démenti la présence de forces érythréennes dans la région.

Ces troupes, ainsi que l'armée éthiopienne, y ont été notamment accusées de pillages, de massacres et de viols.

Se disant "gravement préoccupés par les récentes informations faisant état de violations et d'abus des droits de l'Homme", les responsables du G7 ont enjoint aux parties impliquées dans ce conflit "de faire preuve de la plus grande retenue, assurer la protection des civils et respecter les droits de l'Homme et le droit international".

"Il est essentiel que les crimes signalés fassent l'objet d'une enquête indépendante, transparente et impartiale et que les responsables de ces violations des droits de l'Homme rendent des comptes", selon cette déclaration.

Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre une intervention militaire visant à renverser le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), parti au pouvoir dans cette région. Il a proclamé la victoire le 28 novembre mais les combats s'y sont poursuivis.

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