Un juge d'instruction souhaitait l'entendre sur les faits qui lui sont reprochés, notamment atteinte à la sécurité intérieure de l'État et détention illégale d'armes et de munitions de guerre.
"Répondant à une demande de m'interroger à nouveau, j'ai le regret de vous informer que je n'entends plus prendre part à la procédure en justice dirigée contre moi", écrit le général Mokoko dans une lettre manuscrite circulant sur les réseaux sociaux, authentifiée par une source judiciaire et Me Yvon Éric Ibouanga, un de ses avocats.
M. Mokoko évoque plusieurs raisons pour justifier son refus.
"La principale raison est le mépris de mon immunité juridictionnelle que me confèrent les décrets (...) m'élevant à la dignité de Grand officier dans l'ordre du mérite congolais d'une part et me consacrant d'autre part l'immunité juridictionnelle", a-t-il écrit.
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Chef d'État-major de l'armée congolaise (entre 1978 et 1993) formé à Saint-Cyr, le général Mokoko a perdu l'élection présidentielle de 2016 remportée par président Denis Sassou Nguesso qui cumule plus de 32 ans à la tête du Congo.
Un autre candidat à ce scrutin, André Okombi Salissa avait été également arrêté pour des motifs similaires en janvier 2017.
Vendredi, le général Nianga Ngatsé Mbouala, ancien commandant de la garde républicaine, a refusé de répondre également à une convocation du procureur de la République qui souhaitait l'interroger dans une affaire de présumé coup d'État impliquant le général Norbert Dabira arrêté en janvier dernier.
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Une session criminelle doit s'ouvrir le 29 mars à Brazzaville pour juger une centaine d'affaires.
"Mes clients Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa ne sont pas concernés", a affirmé Me Ibouanga à l'AFP.
Avec AFP