Les Burkinabè devront ajouter désormais 100 FCFA sur chaque litre de carburant acheté. La décision a été rendue publique jeudi à l’issue du conseil des ministres.
"Nous sommes en moyenne avant cette situation à deux millions de litres/jour. Étant donné que nous sommes moins cher que la plupart de nos voisins, les consommations frontalières ont explosé parce qu’il y a une exportation de notre carburant", a souligné Abdoulaye Tall, ministre du Commerce.
"Chaque litre exporté frauduleusement où par un camionneur qui a préféré faire le plein à Cinkanssé, à Ouessa ou ailleurs avant de traverser la frontière, il y a donc une subvention de 400F sur le litre", a ajouté Abdoulaye Tall.
Les Burkinabè à bout
Dans les rues de Ouagadougou, les consommateurs ne cachent pas leur mécontentement.
"Ce n’est pas facile déjà que les prix des denrées de première nécessité ont déjà augmenté considérablement. Si l’essence aussi augmente, on ne sait pas comment on va se débrouiller", a réagi ce Ouagalais.
"Regardez le prix des céréales, le maïs, tout a augmenté. La vie est devenue tellement serrée. Il y a la crise sécuritaire, il y a la crise alimentaire, il y a tout", a déploré un autre.
Cette augmentation est inadmissible selon la Ligue des consommateurs contactée par VOA Afrique. Pour elle, le gouvernement devrait annoncer des mesures d’accompagnement en subventionnant les prix des produits de grande consommation comme l’ont fait certains pays.