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Le gouvernement kényan instaure un couvre-feu de deux mois à Mandera


Des résidents se rassemblent après l'attaque meurtrière dans la ville de Mandera, Kenya, le 25 octobre 2016.
Des résidents se rassemblent après l'attaque meurtrière dans la ville de Mandera, Kenya, le 25 octobre 2016.

Le gouvernement kényan a ordonné un couvre-feu de deux mois qui entre en vigueur dès jeudi dans le comté de Mandera (nord-est), théâtre mardi d'une attaque meurtrière perpétrée par les islamistes somaliens shebab.

Le couvre-feu "est effectif du 27 octobre au 27 décembre, de 18H30 à 06H30", indique le décret signé mercredi par le ministre de l'Intérieur Joseph Nkaissery et rendu public jeudi.

Mandera, Kenya.
Mandera, Kenya.

Mardi, une attaque à l'explosif revendiquée par les shebab avait fait 12 morts - 11 hommes et une femme - dans un petit hôtel de Mandera.

Le nord-est du Kenya, frontalier de la Somalie, est confronté depuis environ trois mois à une recrudescence d'attaques attribuées aux shebab.

Mandera avait déjà été touchée le 6 octobre, lorsqu'un commando islamiste avait tué six personnes dans un complexe résidentiel abritant des employés du secteur du bâtiment. Deux postes de police ont également été attaqués dans la région, le 22 septembre à Liboï et en juillet à Diff, dans le comté voisin de Wajir.

Le gouverneur du comté de Mandera, Ali Roba, avait demandé mardi au gouvernement de renforcer la sécurité dans la zone en dépêchant des renforts policiers.

Affiliés à Al-Qaïda, les shebab ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale, et protégé par l'Amisom, la force de l'Union africaine.

Depuis son intervention militaire dans le sud de la Somalie en 2011 pour lutter contre les shebab, le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers, notamment ceux du centre commercial Westgate à Nairobi (septembre 2013 - 67 mort) et de l'université de Garissa, dans l'est (avril 2015 - 148 victimes).

Avec AFP

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