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Le groupe Etat islamique se réorganise et se concentre sur des attaques en Europe


Des policiers français patrouillent vers la Tour Eiffel à Paris, le 7 mai 2017.
Des policiers français patrouillent vers la Tour Eiffel à Paris, le 7 mai 2017.

Malgré des revers militaires en Irak et Syrie, le groupe jihadiste s'est réorganisé et "se concentre plus que jamais" sur des attaques en dehors de ces zones de conflit, notamment en Europe.

Selon Jeffrey Feltman, sous secrétaire général aux affaires politiques, tout en "continuant de résister, notamment à Mossoul et Raqa, l'EI a réorganisé sa structure militaire, donnant plus de pouvoir aux commandants locaux et se concentre plus que jamais sur la préparation et l'inspiration d'attaques en dehors des zones de conflit".

Il a cité les récentes attaques perpétrées en Belgique, France, Royaume-Uni, Suède, Russie, Turquie ou Allemagne.

Le volume des messages du groupe sur les réseaux sociaux a baissé depuis 16 mois mais "la menace persiste car des partisans (de l'EI) en dehors de la Syrie et de l'Irak recueillent et redistribuent cette propagande".

Jeffrey Feltman, sous secrétaire général aux affaires politiques.
Jeffrey Feltman, sous secrétaire général aux affaires politiques.

Le nombre total des combattants de l'EI ainsi que les revenus du groupe jihadiste ont aussi baissé depuis 16 mois, a noté M. Feltman, qui s'exprimait devant le Conseil de sécurité.

Mais l'EI peut toujours compter sur "des dizaines de millions de dollars par mois" provenant entre autres des ventes de pétrole, de l'extorsion de fonds et du kidnapping contre rançon, du trafic d'antiquités ou de l'exploitation des ressources minières des territoires qu'il contrôle comme les phosphates.

Quant aux combattants étrangers recrutés par l'EI ils sont en diminution également depuis 16 mois mais "le retour et la réinstallation de ces combattants venus des zones de conflit vers d'autres régions représente une menace considérable pour la sécurité internationale", a souligné M. Feltman.

Evoquant le Sahel, il a plaidé pour "renforcer le partenariat entre le système onusien et les acteurs régionaux afin de soutenir les pays du G5 Sahel dans leur lutte anti-terrorisme".

La France a présenté mardi un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU autorisant le déploiement d'une force militaire africaine constituéepar le G5 et chargée de combattre les jihadistes et les trafiquants de drogue dans le Sahel.

Le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso, qui composent le G5 Sahel, ont accepté en mars de constituer une force de 5.000 hommes, chargée de cette mission.

L'ambassadeur français François Delattre a souligné jeudi devant des journalistes la nécessité que "le Conseil de sécurité soit uni pour soutenir ce projet de résolution". "En matière de terrorisme, il n'y a pas de place pour la désunion", a-t-il plaidé.

Selon des diplomates, les Etats-Unis se sont montrés réticents à financer cette force lors des premières discussions sur le texte.

Avec AFP

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