L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, est arrivé lundi matin avec son équipe dans l'enclave palestinienne pour rencontrer des dirigeants du Hamas, un mois après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre le mouvement islamiste et Israël.
La délégation onusienne a transmis un "message négatif" de la part d'Israël, a indiqué une source au sein du Hamas sous le couvert de l'anonymat, sans donner davantage de détails.
Ils "nous ont écoutés attentivement, mais malheureusement, rien n'indique qu'il y ait des intentions de résoudre la crise humanitaire dans la bande de Gaza", a affirmé le chef du bureau politique du groupe dans l'enclave, Yahya Sinouar.
La réunion était "mauvaise, pas du tout positive", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse, annonçant la tenue d'une réunion dans les prochaines heures des factions à Gaza.
"Les factions discuteront de tous les scénarios pour répondre à la politique de procrastination de l'occupation (Israël, NDLR) qui exploite la situation humanitaire à Gaza", a affirmé la source anonyme au sein du Hamas.
Israël empêche les livraisons de carburant vers la centrale électrique, garde fermés les points de passage, empêche les pêcheurs d'accéder aux profondeurs maritimes et interdit l'entrée des aides internationales, a accusé M. Sinouar lundi.
Sollicité par l'AFP, le bureau de Tor Wennesland n'a pas souhaité commenter.
La bande de Gaza, enclave appauvrie de deux millions d'habitants, est sous blocus israélien depuis la prise du pouvoir par le Hamas en 2007.
Du 10 au 21 mai, 260 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, parmi lesquels des combattants, selon les autorités locales. En Israël, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 13 morts, dont un soldat, d'après la police et l'armée.
Le cessez-le-feu obtenu grâce à une médiation égyptienne reste fragile.
Au cours de la semaine passée, le Hamas a lancé des ballons incendiaires vers Israël qui a répondu avec des bombardements aériens contre des positions présumées du Hamas dans la bande de Gaza, ce qui a fait craindre une reprise des hostilités.