Après avoir donné au Burkina la médaille de bronze à la Coupe d'Afrique des métiers de bouche, le haricot mungo cette céréale ressemblant aux petits-pois commence à entrer dans les habitudes culturales des Burkinabè.
Léandre Zangré, fonctionnaire à la retraite, se "jete à l'eau" en décidant de "semer le haricot mungo sur 2 hectares et demi". Il espère avec "2 hectares et demi pouvoir récolter près de 6 tonnes".
"Le kilo est payé 300 francs CFA, donc un calcul rapide, une tonne vaut 1000kg donc 300 000 francs, multipliés par 6, 1 800 000 francs CFA", analyse-t-il.
Sophie kaboré, responsable d'un groupement d'agricultrices, explique la différence la culture du haricot mungo et les autre spéculations.
''Avant, on faisait du riz, du mil des haricots, mais ce qui est meilleur c'est le haricot mungo, cela procure de l'argent et de la nourriture, et avec cet argent, je vais pouvoir payer les frais de scolarité de mes enfants et de la nourriture pour la famille", confie-t-elle.
La présidente de l'Association des producteurs du haricot mungo, Assita Koné, a appelé les femmes à se lancer dans la production du haricot mungo.
"J'ai essayé personnellement et je sais ce que ça vaut, car quand on essaye le haricot mungo, on y reste", confie-t-elle à VOA Afrique. "La pauvreté a un visage féminin, donc le haricot mungo nous permet d'aider nos maris à mieux s'occuper des enfants".
En échos, la représentante du PNUD au Burkina, Metsi Makheta, retient plusieurs valeurs et vertus au haricot mungo.
"La plupart des femmes qui travaillent dans le haricot mungo sont des démunies, c'est donc ce principe de donner de la dignité à la femme", explique-t-elle.
"C'est aussi une filière qui tient compte de la variabilité climatique, nos pays surtout le Burkina, fait partie des pays où la variabilité climatique peu compromettre la production certaines filières, or avec le haricot mungo peut être produit toute l'année".
Zoumana Wonogo, correspondant à Ouagadougou