"Je trouve cette accusation offensante", a déclaré le Haut-commissaire aux réfugiés Filippo Grandi, en déplacement à Athènes.
"Nous, affamer des réfugiés et des migrants en Libye? Quand mes collègues, jour après jour, risquent leurs vies pour atteindre des personnes qui sont souvent détenues par des gangs criminels?", a-t-il lancé, interrogé devant la presse sur l'article du quotidien britannique.
Le Guardian a rapporté jeudi avoir eu accès à un document circulant au sein du personnel onusien, selon lequel le HCR "supprimerait progressivement" à partir du 31 décembre la nourriture dans un centre de Tripoli sous sa supervision.
A partir de cette date, "la structure ne sera plus utilisée comme un centre de transit, selon le document, jusqu'à ce que les réfugiés s'y trouvant encore ainsi que les migrants +le vident volontairement+", écrit le journal.
Le Guardian dit avoir parlé à un travailleur humanitaire sous couvert d'anonymat selon lequel "ils essaient juste de les affamer pour les pousser à partir", ajoutant que des centaines de personnes "seraient apparemment sans nourriture depuis des semaines".