En milieu de matinée le 7 août 1998, une énorme explosion avait dévasté l'ambassade américaine dans le centre de Nairobi, suivie quelques minutes plus tard par une autre déflagration à Dar es Salaam. Au total, 224 personnes avaient été tuées et quelque 5.000 blessées, essentiellement des Africains.
A Nairobi, une cérémonie sobre et émouvante a réuni familles de victimes et officiels au parc du mémorial de l'attentat, situé dans le centre-ville, sur le site de l'ancienne ambassade désormais installée dans un luxuriant quartier du nord de la capitale kényane.
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Le Choeur de chambre de Nairobi a chanté a capella les hymnes kényan et américain, puis, bougies à la main, les participants ont écouté religieusement les noms des victimes, égrenés au son lancinant d'un violon. Une cérémonie similaire était prévue mardi à Dar es Salaam.
"Il y a 20 ans, le diable montrait son terrible visage au Kenya et en Tanzanie. Au beau milieu d'un vendredi matin animé, les terroristes d'Al-Qaïda faisaient exploser des bombes près des ambassades américaines ici à Nairobi et à Dar es Salaam", a déclaré l'ambassadeur des Etats-Unis au Kenya, Robert Godec.
"Dans ce terrible moment, les vies de milliers de personnes ont basculé pour toujours, ainsi que celles de leurs familles et amis", a ajouté l'ambassadeur.
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"Ce jour-là, l'ambition et l’appétit des membres d'Al-Qaïda pour des attaques de masse se sont développés. Depuis, de nombreuses régions du monde ont subi les attaques répétées des terroristes", a rappelé pour sa part Martin Kimani, directeur du Centre national kényan de contre-terrorisme.
Avec le carnage causé par les deux puissantes bombes placées dans des camions, Oussama ben Laden s'était fait connaître du monde entier, trois ans avant de concevoir les attentats les plus meurtriers de l'Histoire le 11 septembre 2001 à New York et Washington (près de 3.000 morts).
Avec AFP