Le vote sur le projet de loi sur les dépenses sociales du président américain Joe Biden, chiffré à 1 750 milliards de dollars, a été reporté à vendredi à la Chambre des représentants, après que le chef de la minorité républicaine de la Chambre, Kevin McCarthy, a prononcé un discours qui a duré des heures.
Le vote était initialement prévu pour jeudi soir après que le Congressional Budget Office (CBO), une agence d'experts comptables non partisane, a publié une évaluation des coûts du projet de loi à la demande de plusieurs démocrates modérés.
Le parti de M. Biden contrôle la chambre basse du Congrès avec une majorité de 221 élus contre 213 pour l'opposition républicaine.
Le discours de M. McCarthy était censé durer une minute, mais l'élu de la Californie a continué à parler pendant plus de quatre heures, jusqu'à l'expiration du temps accordé aux débats, forçant la Chambre à remettre au lendemain son vote.
M. McCarthy a été occasionnellement interrompu par des démocrates.S'il est adopté, le projet de loi s'ajoutera à la loi sur l'investissement dans les infrastructures de plus de 1 000 milliards de dollars que M. Biden a promulguée cette semaine. Ce sont là les deux piliers de l'agenda socio-économique de M. Biden, au pouvoir depuis janvier. En mars, il avait déjà obtenu 1 900 milliards de dollars pour des aides d'urgence dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
Large éventail d'aides sociales
Le nouveau projet de loi prévoit la gratuité de l'enseignement préscolaire pour tous les enfants de 3 et 4 ans, une augmentation des allocations pour des soins à domicile pour les personnes âgées et vivant avec un handicap, la réduction significative du coût de certains médicaments tels que l'insuline, l'extension des programmes de logements sociaux et une augmentation des bourses pour les étudiants.
En plus de ces programmes sociaux élargis, le projet de loi prévoit aussi une enveloppe de 550 milliards de dollars pour lutter contre le changement climatique.
Pour leur part, les républicains estiment que cet agenda est trop coûteux et va indubitablement conduire à une augmentation des impôts.
Avec Reuters.