Les demandes de régularisation de ces réfugiés qui vivaient dans des conditions difficiles depuis mi-avril seront traitées dès mercredi par une commission indépendante, a ajouté ce responsable sous le couvert de l'anonymat. "Ils pourront demander l'asile ou régulariser leur situation."
"Les réfugiés ont été transportés avant l'aube à Figuig et seront ensuite acheminés vers la ville d'Oujda" plus au nord, a-t-il poursuivi.
Le Maroc avait annoncé mardi qu'il allait procéder sur instructions du roi Mohammed VI "au traitement immédiat de la situation d'un groupe de 13 familles syriennes", "en vertu de considérations humanitaires et à titre exceptionnel", après avoir d'abord refusé de les accueillir.
Fin avril, il avait accusé son voisin algérien d'avoir expulsé vers sa frontière ce groupe de Syriens se trouvant "dans une situation très vulnérable", pour provoquer des troubles et "générer un flux migratoire incontrôlable".
Les autorités algériennes avaient de leur côté annoncé il y a quelques semaines leur intention d'accueillir ces réfugiés à titre "humanitaire", une opération qui n'avait finalement pas eu lieu malgré le déplacement à la frontière d'une délégation du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) et du Croissant-Rouge algérien (CRA).
Vingt-cinq associations de France et du Maghreb avaient appelé le président français Emmanuel Macron qui vient d'effectuer une visite au Maroc à trouver une solution au sort "dramatique" de ces réfugiés.
Le Maroc avait adopté en 2013 une nouvelle politique migratoire et lancé en décembre 2016 une deuxième campagne de régularisation destinée principalement aux personnes originaires d'Afrique sub-saharienne.
La frontière terrestre entre le Maroc et l'Algérie est fermée depuis 1994, et les deux voisins entretiennent des relations très difficiles, en particulier autour de la question du Sahara occidental, une rivalité encore exacerbée depuis le retour du Maroc au sein de l'Union africaine (UA) début 2017.
Avec AFP