"Nous avons eu des indices sérieux selon lesquels un attentat à la bombe était prévu ce soir au stade", a indiqué à la chaîne publique ARD Volker Kluwe, responsable de la police de Hanovre, après avoir évoqué un peu plus tôt une "menace concrète" d'explosion auprès d'une radio locale.
Peu après 19H00, les spectateurs avaient quitté l'enceinte dans le calme après l'annonce de l'annulation du match pour des "raisons de sécurité" alors non précisées, pendant que la police bouclait la zone dans un rayon de 500 mètres autour du stade, a constaté un journaliste de l'AFP.
La chancelière Angela Merkel et ses principaux ministres devaient assister à la rencontre, censée débuter à 20H45 (19H45 GMT) et revêtir une dimension essentiellement symbolique, en hommage aux victimes des attaques de Paris qui ont fait au moins 129 morts et 350 blessés.
Plusieurs heures auparavant, les télévisions montraient les joueurs allemands répétant la Marseillaise, qu'ils devaient entonner en début de match dans cette enceinte de 49.000 places cernée par une importante présence policière.
Les champions du monde, très éprouvés après avoir passé la nuit de vendredi à samedi enfermés au stade de France après leur rencontre amicale face aux Bleus, marquée par les explosions des trois kamikazes postés à proximité, avaient finalement maintenu le match face aux Pays-Bas, mais six de leurs cadres dont le capitaine Bastian Schweinsteiger avaient été ménagés.
Le sélectionneur de la Mannschaft Joachim Löw avait refusé dès lundi de répondre à la moindre question sportive, présentant le match comme un "symbole de liberté, de démocratie et de solidarité avec nos amis français".
Avec AFP