Avant que cette ville de Lombardie (nord) ne devienne la plus touchée par la pandémie de Covid-19 dans le pays, son équipe de football, l'Atalanta, a reçu les Espagnols de Valence le 19 février au stade San Siro de Milan en huitième de finale de Ligue des champions.
"Parmi les explications avancées concernant notre triste palmarès à Bergame, il y a eu le match qui s'est joué au stade San Siro entre Atalanta et Valence", a déclaré Giorgio Gori lors d'un entretien avec la presse étrangère via Facebook.
"Durant cette soirée, 40.000 habitants de Bergame sont allés à Milan voir le match, ils se sont regroupés dans le stade. Beaucoup d'autres l'ont regardé chez eux, en famille, en groupe, au bar", multipliant les occasions de contamination, a poursuivi l'édile.
L'Atalanta s'est qualifiée pour les quarts de finale de la prestigieuse compétition européenne -depuis suspendue à cause de la pandémie- pour la première participation de son histoire.
"Il est clair que ce soir-là, il y a eu une occasion de forte diffusion du virus, mais je ne crois pas que ce soit vraiment le point de départ de tout", a-t-il ajouté.
"Selon moi, l'étincelle, c'est ce qui s'est passé à l'hôpital Fenaroli à Alzano", une cité aux portes de Bergame, a toutefois dit l'élu. "On ne sait pas exactement quand, mais un jour, un patient a dû arriver avec une pneumonie (...) liée au coronavirus, et qui n'a pas été identifiée comme telle", a poursuivi Giorgio Gori. "Et ce patient est resté au contact d'autres patients, qui ont ensuite infecté des médecins, des infirmières", estime-t-il.
Giorgio Gori pense que le bilan à Bergame est plus lourd encore que ce que suggèrent les statistiques officielles puisque "beaucoup de personnes âgées sont décédées chez elles, sans qu'il ait été possible de les amener à l'hôpital". "Sur ces personnes, aucun test n'a été fait, ni avant leur décès, ni après", dit-il.