Rod Rosenstein s'exprimait au forum sur la sécurité d'Aspen dans le Colorado, et a insisté, en évoquant ce rapport, sur "les opérations malveillantes d'influence étrangère qui ciblent notre processus politique".
"Que peut-on faire pour défendre nos valeurs devant les efforts étrangers visant à influencer nos élections, affaiblir le tissu social et monter les Américains les uns contre les autres?", s'est-il interrogé.
Et M. Rosenstein a appelé à l'unité du gouvernement: "Comme le terrorisme et d'autres menaces sur notre sécurité nationale, la menace de l'influence étrangère malveillante requiert une approche stratégique à l'échelle de toutes les agences gouvernementales".
Mais depuis le sommet d'Helsinki et le tête-à-tête entre Donald Trump et Vladimir Poutine, la polémique est forte sur les propos jugés trop conciliants du président américain à l'égard de son homologue russe, M. Trump s'étant même attiré les foudres de plusieurs ténors du parti républicain.
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Le président américain avait suggéré, aux côtés de son homologue russe lundi à Helsinki, qu'il acceptait son démenti de toute interférence russe dans l'élection de 2016, avant de plaider, le lendemain, une maladresse de langage.
Le directeur du renseignement américain, Dan Coats, avait rapidement réagi en défendant, dans un communiqué, les évaluations "claires" de ses services sur une ingérence russe dans la présidentielle et sur les "efforts en cours" de Moscou pour "saper" la démocratie américaine.
Dans le Colorado, M. Rosenstein a confirmé cette cyber-menace émanant de la Russie qui pèse sur les Etats-Unis, soulignant que le FBI et d'autres agences se tenaient prêtes pour les élections de mi-mandat au Congrès, en novembre prochain.
"L'effort russe pour influencer l'élection présidentielle de 2016 n'est qu'un arbre dans une forêt en expansion", a-t-il estimé.
Cette annonce a été saluée par l'élu démocrate Adam Schiff.
"Le ministère de la Justice a pris une mesure vitale et nécessaire afin de protéger l'intégrité de nos élections et décourager l'ingérence étrangère", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Et ce membre de la commission du Renseignement à la chambre des représentants de saluer un "engagement sans précédent envers les Américains".
Avec AFP