"Je voudrais à nouveau m'incliner devant la mémoire de ces humanitaires et de leurs accompagnateurs, victimes de la folie meurtrière des individus sans foi ni loi et prier pour le repos éternel de leurs âmes", a déclaré le Premier ministre du Niger Brigi Rafini lors d'une cérémonie organisée au coeur de la zone des girafes.
Des représentants de la centaine d'ONG internationales qui interviennent Niger et de l'ambassade de France ainsi que des responables civils et militaires nigériens étaient présents à la cérémonie, ponctuée par une minute de silence.
"Venir à Kouré, moins de deux semaines après l'assassinat lâche et barbare contre les humanitaires français et leur accompagnateurs nigériens, est à mon sens un signal fort (...) de notre ferme détermination à ne pas courber l'échine devant les forces du mal", a martelé Brigi Rafini, assurant que le gouvernement a "tout mis en oeuvre afin que les auteurs et complices de cette attaque ignoble soient identifiés et châtiés".
"Nous sommes profondément tristes après la mort de notre collègue et des sept travailleurs (de l'ONG) Acted, nous sommes tous des frères parce que nous vivons grâce aux girafes", a expliqué à l'AFP Ousseini Idrissa, un des guides de la réserve des girafes, durant la cérémonie.
M. Rafini s'est rendu sur les lieux de l'attaque où la carcasse de la voiture, calcinée et criblée de balles, à bord de laquelle se trouvaient des humanitaires français, est encore visible.
Le lancement de travaux de construction d'une stèle dans la réserve à la mémoire des victimes, prévu vendredi, a été "reportée à la demande des familles des victimes françaises", a confié à l'AFP un responsable nigérien.
Les jeunes humanitaires français, deux hommes et quatre femmes, ont été assassinés le 9 août avec leur chauffeur et leur guide nigériens, alors qu'ils visitaient la réserve de girafes de Kouré, à 60 km au sud-est de la capitale où ils étaient basés.