"Ce centre enregistre désormais une soixante d’entreprises des jeunes au quotidien", explique Manibelle Télou, chargée des formalités de création d’entreprises au CFE.
L’état a pris des mesures encourageant les jeunes entrepreneurs à s’officialiser.
Parmi ces mesures, une baisse sensible des frais à payer pour enregistrer les entités economiques au CFE.
"Nous sommes passés de plus 100.000 CFA pour les établissements à 26.400 CFA aujourd’hui et pour les sociétés, de plus de 200.000 CFA à 29.250 CFA aujourd’hui. C’était auparavant un parcours de combattants qui décourageait beaucoup d’opérateurs économiques. Aujourd’hui, il faut reconnaitre que beaucoup de jeunes qui viennent formaliser leurs entreprises. Ce n’est plus un problème pour eux. Voilà pourquoi nous sommes passés à ce nombre journalier. Nous recevons en moyens 60 entreprises", soutient Mme Manibelle Télou.
Ces mesures enchantent apparemment les jeunes entrepreneurs qui, en même temps, découvrent d’autres avantages à s’enregistrer.
Le crédit bancaire en est un.
"Parmi les conditions pour vous octroyer un crédit, la banque vous demande de présenter une carte de CFE. Je me suis enregistrée car je voulais avoir accès au crédit mais aussi participer au développement du pays", affirme Essénam Adanou, responsable d’une unité de tissage de pagne traditionnel.
D’autres avantages non-soupçonnés au départ, sont découverts parfois pluesieurs années après que les jeunes entrepreneurs ont procédé à l’enregistrement de leur unité.
"Je me suis fait enregistrer en 2013 mais je viens juste de découvrir beaucoup de choses parmi lesquels la possibilité d’adhérer par exemple à une organisation au niveau de la chambre du commerce pour bénéficier de certains réductions au niveau des taxes ; autres choses : nous pouvons aussi étendre nos activités, revenir à la CFE pour demander une modification des activités que nous faisons", indique pour sa part Edem Komlan Bessan, un autre jeune créateur d’entreprises.
Un crédit est aussi offert aux jeunes entreprises qui s’enregistrement par le Fonds d’appui aux initiatives économique des jeunes (FAIEJ).
Accomplir les formalités de création d’une entreprise suppose disposer d’un numéro d’identification fiscale et, par conséquent, payer ses impôts en fin d’exercice. Les obligations fiscales freinent l’ardeur de certains jeunes entrepreneurs à faire le déplacement du CFE.
A ce sujet, Yaovi Séna Anago, directeur des services des impôts de la préfecture du Golfe, révèle que des dispositions d’allègement sont offertes aux jeunes pour les aider à faire face la fébrilité de leur entreprise.
Le Centre de formalités des entreprises fonctionne sous la forme de guichet unique, ce qui limite les divers déplacements pour les opérateurs économiques qui pourtant, aurait du être en mesure, créer leurs entreprises en quelques heures.