Le responsable onusien est notamment allé sur le site de N'Gagam situé à 50km de Diffa, région frontalière avec le Nigeria.
Le site compte près de 13 500 personnes, réfugiés nigérians et déplacés du Niger.
Depuis deux ans, Lawala Mamadou et sa famille de 12 membres, se sentent en sécurité. Ils ont fui Barwa, dans la commune de Bosso, première localité a avoir été attaquée par la secte Boko Haram.
"Pour la sécurité, ça va mieux, mais on a toujours peur", dit-il après s’être entretenu avec leur hôte du jour lors d'une réunion.
Pourtant, la sécurité est relative. Même dans la semaine qui a précédé la visite du patron des affaires humanitaires de l’ONU, un village près de N'Guiguimi, a été attaqué selon une source ayant requis anonymat.
Un enfant aurait été enlevé, s’ajoutant aux 39 personnes du village de N’Galewa entre les mains de Boko Haram depuis le 2 juillet.
Sur le site de N'Gagam, parmi les quelques 7 000 réfugiés du Nigéria qui vivent, Zara Moustapha est venue de Malam Fatori.
Elle souhaite vivement rentrée chez elle. En attendant, elle souhaite "plus de nourriture", et une meilleure prise en charge sanitaire.
Fanta ARI, 55 ans, assise devant sa maison de fortune, entourée par ses petits-fils, se plaint de l’insuffisance des soins de santé.
Le coordonnateur des secours d’urgence a promis de faire échos de toutes complaintes, et de la situation humanitaire qui prévaut dans le bassin du Lac au cours d’une rencontre prévu dans quelques semaines à New York en marge de l’assemblée général de l’ONU.
"Ce qui m’ont dit, c’est ce que j’aimerais raconter là-bas, et s’il n’y a pas de réaction, je vais leur demandé eux-mêmes de venir ici pour écouter, entendre et voir", a conclu Mark Lowcock.
Abdoul-Razak Idrissa, envoyé spécial à N'Gagam pour VOA Afrique