"Les femmes sont sources de vie. Cependant, elles sont continuellement offensées, battues, violentées et poussées à se prostituer et à supprimer la vie qu'elles portent en leur sein", a estimé le chef de l'Eglise catholique dans son homélie prononcée dans la basilique Saint-Pierre.
C'est "par la façon dont nous traitons le corps de la femme que nous comprenons notre niveau d'humanité", a-t-il estimé, déplorant que ce corps soit régulièrement "sacrifié sur les autels profanes de la publicité, du gain, de la pornographie, exploité comme une surface à utiliser". "Il doit être libéré du consumérisme, il doit être respecté et honoré", a poursuivi le pape argentin.
Pour le souverain pontife, la maternité est souvent "humiliée car l'unique croissance qui importe est la croissance économique".
Le pape François, très attaché au sort des migrants, a rappelé aussi que beaucoup de mères "prennent le risque de voyages dangereux cherchant désespérément à donner au fruit de leur sein un avenir meilleur". A leur arrivée, ces femmes accompagnées de leurs enfants sont souvent "jugées en surnombre par des personnes qui ont le ventre plein, plein de choses, mais le cœur vide d'amour", a-t-il estimé.
Lors de la première liturgie de l'année traditionnellement consacrée à Marie, le pape a aussi souligné l'importance du rôle des femmes dans la société et dans la résolution des conflits.
Pour vivre "dans un monde meilleur, qui soit une maison de paix et non une cour de guerre, il faut avoir à cœur la dignité de toute femme", a encore estimé le pape, en soulignant que "la femme est donneuse et médiatrice de paix et doit être pleinement associée aux processus décisionnels".
Il a aussi appelé le milliard de catholiques et toute l'Eglise à se rapprocher de Marie pour "retrouver son unité".