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Le pape François appelle à la paix en RDC


Le pape François salue la foule alors qu'il part de la messe à Carpi, Italie, le 2 avril 2017.
Le pape François salue la foule alors qu'il part de la messe à Carpi, Italie, le 2 avril 2017.

Le pape François, qui célébrait dimanche une messe dans le nord-est de l'Italie, a lancé un appel à la paix en République démocratique du Congo (RDC), en déplorant "les affrontements sanguinaires" dans les provinces des Kasaï.

"Des nouvelles continuent à arriver des affrontements armés sanguinaires dans les provinces des Kasaï, en République démocratique du Congo, combats qui entraînent des victimes et des personnes déplacées et qui touchent aussi des personnes et des biens de l'Eglise", a déploré le pape François, à l'issue d'une messe en plein air à Carpi, ville touchée en 2012 par des séismes destructeurs.

"J'exhorte tous à prier pour la paix, afin que les coeurs des auteurs de ces crimes ne restent pas esclaves de la haine et de la violence", a ajouté le pape François, devant quelque 20.000 fidèles.

Une rébellion secoue depuis six mois quatre provinces du centre de la RDC (Kasaï-central, Kasaï, Kasaï-oriental et Lomami) et a causé la mort d'au moins 400 personnes.

L'épiscopat congolais et le représentant du pape à Kinshasa avait exhorté jeudi les forces congolaise de sécurité, pointées du doigt pour de nombreux abus dans la répression de cette rébellion à la "retenue" et à un usage proportionné de la force dans ses opérations.

La police congolaise a de son côté accusé fin mars les rebelles d'y avoir massacré 39 policiers. Deux experts étrangers de l'ONU et un de leurs accompagnateurs y ont été également retrouvés assassinés fin mars, deux semaines après leur enlèvement.

Le pape a récemment dit qu'il aurait aimé se rendre au Congo-Brazzaville et coupler cette visite avec la République démocratique du Congo, ajoutant toutefois que cela ne serait pas possible avec le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, dont le mandat a expiré le 20 décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter.

Un accord négocié par l'influent épiscopat catholique du pays, signé le 31 décembre, l'a autorisé à se maintenir à la tête du pays jusqu'à l'élection d'un successeur, en tandem avec un Premier ministre d'opposition, mais l'accord peine à être mis en oeuvre.

Le pontife argentin s'est également dit "profondément peiné" dimanche après l'Angelus pour les victimes de la gigantesque coulée de boue qui a fait au moins 234 morts en Colombie. "Je prie pour les victimes et je veux assurer ma proximité à ceux qui pleurent des disparus", a dit le pape, en remerciant les secours sur place.

Le pape François a également assuré de ses prières le Venezuela et le Paraguay, en proie à de fortes turbulences politiques.

Avec AFP

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