Placée sous haute sécurité, la visite éclair du pontife argentin intervient près de trois semaines seulement après deux attaques contre des églises coptes orthodoxes qui ont fait 45 morts le 9 avril, et ont été revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Le pape a atterri vers 14H00 (12H00 GMT) à l'aéroport du Caire, a constaté une journaliste de l'AFP, et il a été accueilli par le Premier ministre Chérif Ismaïl et plusieurs dignitaires religieux catholiques.
Il doit rencontrer plus tard dans la journée le président Abdel Fattah al-Sissi, le pape copte orthodoxe Tawadros II, mais aussi le grand imam sunnite d'Al-Azhar Ahmed al-Tayeb.
"C'est un voyage d'unité et de fraternité. Moins de deux jours, mais très intense", a confié le pape aux journalistes qui l'accompagnent à bord de l'avion pour sa visite de 27 heures.
La visite est cruciale pour consolider les relations entre Al-Azhar et le Vatican, qui s'étaient crispées après des propos controversés en 2006 du pape Benoît XVI semblant associer islam et violence.
"Cette rencontre sera déjà un exemple et un modèle de paix parce que précisément ça sera une rencontre de dialogue", a commenté le pape concernant sa rencontre avec le Cheikh d'Al-Azhar.
Le pontife prononcera d'ailleurs un discours à l'occasion d'une "conférence internationale de paix" organisée par la prestigieuse institution de l'islam sunnite basée en Egypte.
Au Caire, les abords de la Nonciature apostolique, où le pape doit séjourner, étaient fermés à la circulation et sous la garde d'une forte présence policière et militaire.
Près de la cathédrale Saint-Marc, siège de l'église orthodoxe copte, des blindés étaient stationnés, a constaté un photographe de l'AFP.
En décembre, la petite église Saint-Pierre et Saint-Paul qui jouxte la cathédrale avait été la cible d'un attentat suicide revendiqué par l'EI et qui avait fait 29 morts. Le Pape François s'y recueillera en fin de journée avec le pape Tawadros II.
Les jihadistes se sont engagés à multiplier les attaques contre les coptes, majoritairement orthodoxes, qui représentent environ 10% des 92 millions d'Egyptiens.
Avec AFP