L'Assemblée nationale de l'Angola a approuvé mardi une série de modifications de la Constitution du pays, a-t-on appris de source officielle.
Cette révision voulue par le chef de l'État, João Lourenço, fait 44 amendements à la Constitution de 2010, qui passe de 244 articles à 249.
La nouvelle Constitution a été approuvée par un vote de 157 députés en faveur (essentiellement le MPLA, parti au pouvoir, et les partis d'opposition FNLA et PRS) et 48 abstentions. L'UNITA, deuxième groupe parlementaire le plus important, s'est abstenu en bloc, de même que le parti CASA-CE et les députés indépendants.
Banque centrale, contrôle parlementaire et diaspora
Les principales modifications ont trait à un contrôle accru du parlement sur le gouvernement, ainsi qu'à l'autonomie de la banque centrale et au vote des Angolais de la diaspora. En effet, les citoyens angolais vivant à l'étranger pourront désormais voter, mais la majorité a refusé de leur accorder la chance d'être candidats depuis l'extérieur comme c'est le cas au Cap-Vert.
C'est ce détail qui a motivé l'abstention de l'UNITA, pour qui cette révision de la Constitution ne la rendra "ni plus favorable aux citoyens ni plus démocratique", selon la vice-présidente du parti, Arlete Chimbinda, dont les propos ont été relayés par le quotidien Novo Jornal.
Parmi les changements adoptés par les députés, on note aussi: la mise à jour de la liste des électeurs se fera désormais en personne pour les Angolais résidant hors du pays et les élections générales auront lieu "de préférence, au cours de la deuxième quinzaine du mois d'août" de l'année au cours de laquelle le mandat du président et des députés prend fin.
Pour le président Lourenço, les élus ont accompli par ce vote un acte salutaire "Vive la démocratie!", s'est-il réjoui sur Twitter.
Traduit et adapté du portugais par VOA Afrique. Lire l'original >>