Le mois dernier, le président nigérian Muhammadu Buhari a demandé aux législateurs d'allouer une enveloppe supplémentaire de 633 millions de dollars (229 milliards de nairas) à l'agence nationale électorale pour aider à financer l'organisation du vote, dans ce pays de 180 millions d'habitants.
Mais les députés, en opposition constante avec l'exécutif, ont déclaré mardi dans un communiqué qu'ils n'avaient pas reçu les documents nécessaires pour se pencher sur cette allocation du budget, ajoutant que le moment était mal choisi car de nombreux membres des commissions nécessaires sont actuellement en Arabie saoudite pour le pèlerinage du Haj.
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Cette bataille politique autour du financement des élections est un nouveau signe de discorde entre l'exécutif et le pouvoir législatif à l'approche des élections de l'année prochaine.
M. Buhari, un ancien général de 75 ans qui a annoncé son intention de se représenter pour un deuxième mandat, doit faire face à une concurrence croissante pour la présidence.
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Des dizaines de députés, ainsi que le président du parlement et des gouverneurs ont fait défection du parti présidentiel pour rejoindre l'opposition.
Le Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique, a toujours retardé les élections, comme en 2015, lorsque la commission électorale a estimé que la situation sécuritaire dans le pays n'était pas favorable à la bonne tenue du scrutin, le repoussant de six semaines.
Avec AFP