Karim Benzema est soupçonné d'avoir incité son ex-coéquipier en équipe de France à payer des maîtres-chanteurs qui menaçaient de dévoiler une vidéo intime le mettant en scène.
Le parquet de Versailles, en région parisienne, a également demandé un procès pour quatre autres hommes gravitant dans le milieu du football, mais il a requis un non-lieu pour un autre ex-international français, Djibril Cissé, inculpé lui aussi pour complicité.
Il a par ailleurs "requis un non-lieu pour tous pour le chef d'association de malfaiteurs", a précisé le parquet.
Alors que l'équipe de France préparait en octobre 2015 un match amical contre l'Arménie à Nice (sud-est de la France), Karim Benzema avait évoqué avec Mathieu Valbuena l'existence d'une vidéo intime concernant ce dernier.
Pour le joueur du Real, il s'agissait d'une simple conversation amicale visant à prévenir son partenaire. Valbuena parle au contraire d'une injonction à payer.
Depuis plusieurs mois déjà, une personne anonyme essayait d'entrer en contact avec lui pour le faire chanter en échange de cette sextape. Valbuena avaient rapidement identifié ceux qui tentaient de lui extorquer de l'argent: Mustapha Zouaoui et Axel Angot, deux hommes gravitant dans le milieu du football à Marseille (sud de la France).
Les deux hommes sont alors mis sur écoute et les enquêteurs interceptent une conversation entre eux et Karim Zenati, ami d'enfance de Karim Benzema.
M. Zenati leur assure que l'attaquant vedette de l'équipe de France va intervenir auprès de Valbuena pour évoquer l'existence de cette vidéo.
En novembre 2015, à quelques mois de l'Euro-2016 organisé en France, Benzema et son ami Karim Zenati sont placés en garde à vue puis inculpés.
Depuis, Karim Benzema n'a plus été rappelé en Equipe de France (81 sélections) et n'a cessé de clamer son innocence. Mathieu Valbuena (52 sélections) ne sera plus jamais rappelé en Bleu lui non plus.
Djibril Cissé, ex-international et partenaire de Valbuena à Marseille, avait été le premier à avoir informé l'actuel joueur de l'Olympiakos de l'existence de la vidéo, mais affirmait avoir simplement voulu le prévenir.
