Dans chacune des six provinces du pays, les résultats présentés à la presse accordent au parti présidentiel la majorité absolue des voix, voire un score de 100% dans la province de Mahajanga, faute d'adversaire.
La Commission électorale s'est félicitée du bon déroulement du scrutin du 11 décembre, regrettant un seul incident dans un bureau du sud-ouest de l'île où trois électeurs ont été "surpris en possession d'un bulletin pré-coché".
Le Sénat actuel est dominé par l'opposition, tandis que le gouvernement, l'Assemblée et d'autres institutions sont contrôlés par le parti au pouvoir.
L'opposition avait décidé de ne pas participer à ces élections, considérant qu'elles ne respectaient pas le cadre légal.
Les sénateurs sont élus au suffrage indirect par de grands électeurs. Ce collège électoral constitué des maires, chefs de région et de province, doivent être élus avant de procéder aux élections sénatoriales. Or, les régionales et provinciales n'ont pas encore eu lieu.
Le jour du scrutin, seuls les maires et élus municipaux, la plupart issus du parti au pouvoir, ont ainsi voté.
"Nous avons répété qu'il faut d'abord élire les grands électeurs mais la Haute cour constitutionnelle (HCC) a dit non, on peut déroger aux règles", avait expliqué l'actuel président du Sénat, Rivo Rakotovao.
La HCC avait défendu la nécessité d'éviter un "vide institutionnel" à l'expiration du mandat actuel du Sénat.
Revenant sur sa promesse de supprimer le Sénat, considéré comme budgétivore, lors de la campagne présidentielle de 2019, M. Rajoelina avait finalement décidé de réduire le nombre de sénateurs.
Actuellement au nombre de 63, ils ne seront plus que 18: douze élus, les six autres désignés par le chef de l'Etat.