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Le parti au pouvoir remporte les élections sénatoriales togolaises


Un agent électoral prépare un bulletin de vote, Lomé, le 29 avril 2024.
Un agent électoral prépare un bulletin de vote, Lomé, le 29 avril 2024.

Au Togo, le parti au pouvoir UNIR, Union pour la République, a remporté les élections sénatoriales tenues samedi 15 février. Selon la commission électorale nationale indépendante, le parti présidentiel remporte 34 sièges sur les 41 pourvus. Une parti de l'opposition a boycotté le scrutin.

Quelques heures après le vote qui s’est déroulé dans le calme dans les 39 circonscriptions électorales du pays, le président de la commission électorale nationale indépendante Yago Dabré a déclaré que "sur les 41 sièges enlevés, UNIR remporte 34 sénateurs. ADDI a un sénateur, l’UFC a un siège, BATIR à deux sièges, CLE a un siège, le Togo autrement a un siège, les deux bisons à un siège."

Le parti au pouvoir rafle ainsi la majorité des sièges pourvus pour ces élections. Kouigan Yawa, élue locale du parti UNIR dans la circonscription de l’Ogou n’en en attendait pas moins, dû au fait la majorité des conseillers municipaux et régionaux, qui étaient les grands électeurs, sont issus des rangs du parti présidentiel. "Nous sommes moins de 2000 à avoir le privilège immense de contribuer à l'élection des sénateurs et donc à la mise en place du tout premier Sénat de notre pays. Nous sommes donc heureux, fiers et privilégiés d'avoir pris part à ce rendez-vous doublement historique pour notre pays et nous nous sentons privilégiés de contribuer à la mise en place des institutions de la cinquième république de notre pays", affirme-t-elle.

Face à cette configuration du corps électoral favorable au parti au pouvoir, certains partis de l’opposition, comme la dynamique de la majorité du peuple, ont boycotté le scrutin. De son coté, Bernadette Dabadji, conseillère municipale dans la capitale Lomé, ne voit pas l’utilité d’un Sénat dans la vie institutionnelle actuelle du Togo. "Le Sénat au Togo, est-ce qu’on en a besoin ? Pour en faire quoi ? Du moment où on a des conseils municipaux, l’Assemblée nationale, pour ce petit pays de 56 000 Km², une institution de ce genre, je n'en vois pas l’importance", soutient l'élue.

Ce n’est pas l’avis de Kondo Kodjo, conseiller municipal dans la commune Golfe 7 qui affirme qu’"aujourd’hui, il faut faire la politique autrement et choisir de faire avancer le pays. Ce n’est pas mauvais si nous voulons expérimenter autre chose. Si après quelques années, nous voyons que le Sénat n’a rien apporter, alors nous pouvons comparer. Aujourd’hui, nous sommes à la quête de voir plus."

Dans un post sur son compte X, le ministre Gilbert Bawara a indiqué qu’avec la tenue des élections sénatoriales, ce samedi 15 février 2025, et l’installation du Sénat qui s’en suivra, le Togo aura franchi une étape décisive vers le parachèvement de la mise en place des institutions prévues par la Constitution de la cinquième République.

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