"Jean-Pierre Bemba, c'est notre candidat naturel" à la présidentielle, le congrès en débattra "avec un message fort et percutant qui viendra de lui-même sur cette question", a assuré à l'AFP le sénateur Jacques Djoli, un des dirigeants du Mouvement de libération du Congo (MLC).
"Le processus électoral en République démocratique du Congo" est le principal point à l'ordre du jour, a déclaré la secrétaire général du MLC, Eve Bazaiba, dans son discours d'ouverture de ces assises prévues pour deux jours.
Sans les nommer, Mme Bazaiba s'en est prise aux "prophètes des malheurs qui ont conspiré toutes formes de stratégies pour couler le MLC avec son leader".
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"Aujourd'hui, le MLC demeure bien debout sur ses deux pieds, avec fermeté et assurance" pour "la conquête effective du pouvoir de manière démocratique", a-t-elle déclaré, sous les acclamations et cris de joie des participants réunis dans un centre catholique dans l'ouest de Kinshasa.
L'ouverture de ce congrès s'est déroulée dans une ambiance folklorique alors que le parti s'apprête à célébrer en septembre ses 20 ans d'existence.
Des chansons à la gloire de Bemba, entrecoupées de slogans sur la "congolité", ont été entonnées: "Bemba, fils du pays", "Il revient, ce fils du Congo, Bemba est en route".
Les représentants d'autres partis politiques de l'opposition et de la majorité dont le secrétaire permanent du PPRD, le parti du président Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadari, étaient présents.
Riche homme d'affaires congolais devenu chef de guerre puis vice-président, M. Bemba avait été condamné en première instance en 2016 à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour les meurtres, viols et pillages commis en Centrafrique par sa milice entre octobre 2002 et mars 2003.
Mais le 8 juin, un jury d'appel a ordonné sa mise en liberté, l'acquittant, à la surprise générale.
M. Bemba vit pour l'instant en Belgique, en liberté provisoire, après dix ans de détention, en attendant une décision finale sur sa peine dans une autre affaire de subornation des témoins.
La présidentielle du 23 décembre est censée élire le successeur de M. Kabila, dont le mandat s'est achevé en décembre 2016.
Avec AFP