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Le parti présidentiel au Nigeria en quête d'unité avant les élections de 2023


Des membres du All Progressives Congress (APC) arrivent à un rassemblement électoral avant les prochaines élections au poste de gouverneur du 6 novembre à Akwa, dans l'État d'Anambra, dans le sud-est du Nigéria, le 4 novembre 2021. (Photo AFP PIUS UTOMI E
Des membres du All Progressives Congress (APC) arrivent à un rassemblement électoral avant les prochaines élections au poste de gouverneur du 6 novembre à Akwa, dans l'État d'Anambra, dans le sud-est du Nigéria, le 4 novembre 2021. (Photo AFP PIUS UTOMI E

Au Nigeria, le parti au pouvoir, l'APC, tient sa convention nationale ce samedi pour choisir un nouveau dirigeant et surmonter les luttes intestines. Ces assises sont le prélude aux primaires qui éliront un candidat censé remplacer le président Muhammadu Buhari lors des élections de 2023.

La convention du All Progressives Congress (APC) est la dernière étape avant les primaires qui se tiendront plus tard cette année pour désigner un candidat à la présidence du pays le plus peuplé d'Afrique.

Le futur leadership de l'APC a suscité d'intenses tractations ces dernières semaines, impliquant notamment les puissants gouverneurs des Etats et les principales figures du parti pour tenter de parvenir à un consensus.

Formé à partir d'une alliance de plusieurs partis en 2013, l'APC a réussi à l'emporter en 2015 sur le Parti démocratique du peuple (PDP), longtemps au pouvoir, qui était alors aux prises avec ses propres scissions internes.

Buhari, un ancien général de l'armée élu sur la promesse d'améliorer la sitation sécuritaire et de lutter contre la corruption, se retire après deux mandats au bilan très critiqué.

Le Nigeria est toujours aux prises avec une insurrection jihadiste dans le nord-est tandis que que le nord-ouest a été durement touché par les bandes criminelles à l'origine d'une série d'attentats et d'enlèvements massifs.

La première économie d'Afrique peine à se remettre de la crise sanitaire, avec des pénuries de carburant et d'électricité de plus en plus fréquentes qui impacte les opérateurs économiques, mais aussi les Nigérians accablés par le coût de la vie.

Selon les analystes, la convention de l'APC donnera un bon indicateur des rapports de force et d'éventuelles scissions ou défections à venir avant les primaires et 2023.

"Le résultat de la convention va faire ou défaire le parti. Nous assistons à des querelles, des intrigues et des marchandages entre les différents groupes" au sein de l'APC, a déclaré le Dr Dapo Thomas, professeur de sciences politiques à l'Université de Lagos. "Si le parti est capable de s'en sortir avec une convention réussie et sans rancœur, alors il sera en position de force pour la bataille à venir".

En vertu d'un accord de "zonage" tacite, la présidence du Nigeria devrait être assurée à tour de rôle par un candidat du nord, majoritairement musulman, et du sud, majoritairement chrétien.

Cet accord de "zonage" vise à maintenir l'équilibre dans un pays qui compte plus de 250 groupes ethniques et où les tensions intercommunautaires sont fréquentes.

Après M. Buhari, un musulman du Nord, de nombreux dirigeants du sud font pression pour que la présidence revienne à un candidat de leur région.

Plusieurs candidats à la présidence se sont déjà déclarés, notamment l'ancien gouverneur de l'État de Lagos et homme fort de l'APC, Bola Tinubu, et l'ancien vice-président Atiku Abubakar.

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