"Malgré des tentatives sans précédent pour ternir ma réputation (...) je maintiens que je suis innocent". "Je vais donc continuer à travailler avec tous les actionnaires" de la Banque, déclare dans un communiqué M. Adesina, premier Nigérian à diriger la BAD et seul candidat à sa réélection pour un second mandat en août.
Ce communiqué intervient après la demande des Etats-Unis, un des principaux actionnaires de la BAD, d'"une enquête approfondie sur ces allégations (de prévarication) par un enquêteur extérieur indépendant", dans une lettre signée du secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin datée du 22 mai.
M. Mnuchin faisait part de ses "sérieuses réserves" sur l'enquête interne menée par la BAD, qui l'avait conduit à disculper totalement M. Adesina, mis en cause depuis le début de l'année par des "lanceurs d'alerte".
Ces "employés préoccupés" par la situation de la BAD ont lancé de graves accusations contre M. Adesina, telles que "comportement contraire à l'éthique, enrichissement personnel et favoritisme".
Cette affaire fragilise l'éventuelle réélection de M. Adesina pour un second mandat de cinq ans à la tête de l'institution panafricaine de développement.
Economiste spécialiste du développement et ancien ministre de l'Agriculture du Nigeria, M. Adesina, 60 ans, assure avoir reçu "des marques de soutien du monde entier ces dernières semaines", " face à ces fausses allégations qui visent à porter atteinte à mon honneur et mon intégrité, ainsi qu'à la réputation de la BAD".
"Je suis confiant sur le fait qu'une procédure juste et transparente, en accord avec les règles de la Banque, prouvera enfin que je n'ai pas violé le code d'éthique" de la BAD", déclare-t-il dans son communiqué.