Sept sociétés minières étrangères, dont Glencore et Rangold, avaient marqué leur mécontentement il y a une semaine en claquant la porte du patronat (Fédération des entreprises congolaises - FEC), estimant que leurs intérêts n'étaient pas assez bien défendus.
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"La FEC ne comprend pas, face à l'évidence, l'obstination des entreprises minières à vouloir défendre des régimes préférentiels (...) dont ils sont les seules à bénéficier en RDC", selon un communiqué.
"La FEC regrette que ce groupe d'entreprises étrangères, insatisfait par le vote du Parlement et la promulgation par le président de la République du nouveau code minier, ait publiquement remis en cause, par ses déclarations, la légitimité et la souveraineté de l'expression du vote populaire".
Remplaçant celui de 2002 jugé trop favorable aux investisseurs étrangers, le nouveau code minier est supposé augmenter les ressources fiscales de la République démocratique du Congo, pays pauvre mais qualifié de "scandale" géologique pour la richesse de ses sols.
Le nouveau code relève la redevance sur le cobalt classé parmi les "substances stratégiques" de 2 à 10%. Le cobalt, dont la RDC a fourni les deux tiers de la demande mondiale en 2017, est indispensable aux batteries nouvelle génération des voitures électriques.
Le nouveau code prévoit également la fin d'une clause de stabilité de dix ans pour les contrats.
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Le patronat congolais est présidé par Albert Yuma, par ailleurs numéro un de la société minière publique Gécamines, la Générale des carrières et des mines.
Pour sa part, le ministre des Mines, Martin Kabwelulu, a annoncé dans une lettre aux PDG des sept sociétés minières la mise en place d'un "groupe de travail" pour "répertorier" leurs préoccupations. Une première rencontre est prévue le 23 mars. Cette démarche avait été convenue lors d'une rencontre avec le président Kabila le 7 mars.
Avec AFP