"L'appel de Daoukro", lancé en septembre 2014 par l'ex-président ivoirien Henri Konan Bédié et chef du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), en faveur de la candidature unique de M. Ouattara, prévoit "l'alternance politique en 2020 qui doit ramener le PDCI au pouvoir d'Etat".
"L'objectif d'une telle candidature (...) était d'aboutir à un parti unifié, PDCI-Rassemblement des Républicains(RDR, parti de M. Ouattara), pour gouverner la Côte d'Ivoire, étant entendu que ces deux partis sauront établir entre eux, l'alternance au pouvoir dès 2020," a déclaré M. Bédié à l'occasion du 3e anniversaire de "l'appel de Daoukro".
Toutefois, le chef du PDCI a dénoncé des remous au sein des partis de la coalition "qui mettent à mal la cohésion au sein de l'alliance et la paix de notre pays".
"Depuis quelque temps, la vie du pays semble arrêtée, rivée sur une seule question, celle de l'élection présidentielle de 2020" a-t-il insisté. "Tout le monde ne peut pas être président de la république et en même temps".
A ses yeux, "les termes de cet appel sont clairs. L'objectif (...) était de maintenir le pouvoir d'Etat dans nos rangs". Il (M. Bédié) rappelé qu'il avait "accepté, en 2015, au prix de nombreux sacrifices, de ne pas présenter de candidature au titre de mon parti".
Le président Ouattara a créé la surprise, il y a une semaine, en déclinant la proposition du RDR de reprendre la tête de son parti, et en y nommant Mme Henriette Diabaté.
M. Bédié a insisté sur l'importance de l'alliance avec le PDCI au sein de la coalition RHDP (Rassemblement des houphouetistes pour la paix), en vue de la présidentielle de 2020. Il a assuré vouloir aboutir rapidement à un "parti unifié".
Cette volonté de fusion des deux partis du chef de l'Etat, qui entend préparer sa succession, n'a pas abouti ces deux dernières années en raison de réticences au sein de son propre parti et du PDCI, de nombreux courants estimant qu'il faut un candidat par parti à la présidentielle.
Le PDCI est allié au RDR depuis l'élection de M. Ouattara en 2011. Selon la Constitution, M. Ouattara, qui effectue son deuxième et dernier quinquennat, ne pourra pas se représenter à la présidentielle de 2020.
Avec AFP