Le Sahara occidental est une ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc, qui l'a annexée en 1975, mais le territoire est revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario.
Rabat propose une large autonomie sous sa souveraineté pour ce vaste territoire de moins d'un million d'habitants. Le Polisario, soutenu par Alger, réclame un référendum d'autodétermination.
Le discours lundi du roi du Maroc est "misérable" car "il renie les engagements du Maroc", a estimé un responsable du Polisario, Mohamed Salem Ould Salek, cité par l'agence de presse algérienne APS.
Le roi Mohammed VI a affirmé qu'aucun règlement du conflit du Sahara occidental n'était possible "en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara", dans un discours télévisé à l'occasion des 42 ans de la "Marche verte".
A l'appel du roi Hassan II, 350.000 Marocains s'étaient dirigés lors de la "Marche verte", organisée le 6 novembre 1975, vers le Sahara occidental pour marquer l'appartenance du territoire au royaume.
Selon M. Ould Salek, le Maroc continue d'exiger comme préalable à toute recherche d'une solution la "reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental alors qu'il a signé et ratifié l'acte constitutif de l'Union africaine (UA) qui lui interdit de transgresser les frontières et d'occuper une partie du territoire d'un pays membre".
Le Maroc a réintégré fin janvier l'UA, qu'il avait quittée en 1984 pour protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Polisario au Sahara occidental, territoire que Rabat considère comme partie intégrante du royaume.
Avec AFP