Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du royaume marocain depuis 1975. Un cessez-le-feu supervisé par la force de maintien de la paix de l'ONU (Minurso) est intervenu en 1991. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous souveraineté marocaine.
Vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution soutenant une reprise des négociations sur le conflit du Sahara occidental. Ce texte prolonge également jusqu'au 30 avril 2018 le mandat de la Minurso.
Mhamed Khadad, également coordinateur sahraoui avec la Minurso, a précisé lundi au cours d'une conférence de presse que "ce conflit doit être traité conjointement par l'Union africaine (UA) et l'ONU". Les négociations devraient aboutir "à la liberté et à l'indépendance nationale", a-t-il ajouté.
Il est revenu sur le retrait du Polisario de la zone contestée de Guerguerat. Cette décision a été prise afin d' éviter "de donner au camp adverse la possibilité d'utiliser Guerguerat pour stopper le processus politique", a déclaré M. Khadad.
Le Front Polisario s'était retiré vendredi de Guerguerat, un no man's land de quelques kilomètres carrés à la frontière avec la Mauritanie qui avait causé des tensions entre le Maroc, redonnant l'espoir d'une relance des négociations pour régler ce conflit.
Fin février, le Maroc avait déjà annoncé son retrait de cette zone, contrairement au Polisario, qui avait refusé de la quitter malgré un appel lancé par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Rabat a salué la résolution du Conseil de sécurité. "Le Maroc se félicite de la résolution du Conseil. (...) Aujourd'hui, il y a une dynamique", a déclaré samedi à la presse le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
M. Khadad a d'autre part salué la mise en place d'un centre de surveillance onusien permanent à Guerguerat, qui selon lui permettra de surveiller les "éventuelles incursions" et met fin à la théorie "des frontières marocaines avec la Mauritanie".
Avec AFP