"Dès que cet accord a été connu, nous avons entamé des consultations avec les autorités de Sao Tomé", a affirmé le ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Rangel, dans un entretien accordé jeudi soir à la télévision SIC Noticias.
"Le Portugal d'abord, puis d'autres pays européens, ont exprimé surprise, appréhension et perplexité face à cet accord", a-t-il déclaré tout en reconnaissant que Sao Tomé était un Etat "indépendant et souverain" et avait une "légitimité totale" pour prendre une telle décision. Mais, a-t-il souligné, "comme nous nous trouvons dans une situation internationale où la Fédération russe est responsable d'une guerre d’agression qui, de surcroît, met en cause le continent européen, nous avons évidemment exprimé notre grande inquiétude".
Les médias portugais ont fait écho à partir de mercredi de l'information rapportée par des agences de presse russes selon laquelle Sao Tomé et la Russie ont signé le 24 avril, à Saint-Pétersbourg, un accord de coopération militaire prévoyant de la formation ou le déplacement d'avions et navires russes dans cet archipel du Golfe de Guinée.
Ces développements sont intervenus alors que le président de Guinée-Bissau, une autre ancienne colonie portugaise, était en déplacement en Russie pour assister aux commémorations de la victoire sur l'Allemagne nazie.
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