"Je peux confirmer que le déficit sera bien de 1,4% du PIB pour 2017", a déclaré devant la presse le ministre des Finances Mario Centeno, avant d'ajouter que l'ensemble du plan serait publié une fois transmis au Parlement dans l'après-midi.
"Ce programme de stabilité respecte tous les accords signés avec nos partenaires politiques et est conforme aux règles européennes", a assuré M. Centeno.
Le gouvernement socialiste, arrivé au pouvoir dans la foulée des élections d'octobre grâce à une alliance avec des partis de gauche radicale hostiles à l'austérité, prévoit pour 2016 un déficit de 2,2% du PIB, revu plusieurs fois à la baisse sous la pression de Bruxelles.
"Il n'y aura ni coupes salariales, ni augmentation des impôts directs sur les revenus du travail ou des entreprises, ni hausse de la TVA, ni baisses des retraites", a énuméré M. Centeno, avant d'ajouter que le plan s'accompagne d'"une réduction constante de la dette" et des deficits.
La tâche s'annonce difficile, car pour réduire en 2017 le déficit public de 0,8 point de PIB par rapport à 2016, il faudrait réaliser des efforts de rigueur budgétaire supplémentaires d'environ 1,4 milliard d'euros.
Parallèlement, le gouvernement a adopté un plan national de réformes qui table sur "l'accélération de l'investissement public" d'ici 2020, tout en réduisant le nombre de fonctionnaires.
Ce plan comprend notamment la modernisation des lignes ferroviaires pour un coût de 1,2 milliard d'euros et la revalorisation automatique des retraites en fonction de l'inflation et la croissance (2,1 milliards d'euros).
Le Premier ministre Antonio Costa avait réussi début février l'exploit d'arracher à la Commission européenne un feu vert, certes assorti de réserves, au projet de budget 2016, sans renier ses accords avec le Bloc de gauche, proche du Syriza au pouvoir en Grèce, et le Parti communiste.
Avec AFP