Dans son recours, l'Avocat Général de l'Union (AGU), qui représente les intérêts de l'Etat brésilien, argumente que l'arrêt rendu lundi par le magistrat Renato Borelli n'était "pas nécessaire", le port du masque ayant déjà été rendu obligatoire par décret dans le District Fédéral de Brasilia.
Ce magistrat avait jugé recevable la requête d'un avocat fustigeant la "conduite irresponsable du président" face au coronavirus. S'il ne porte pas de masque dans un lieu public, M. Bolsonaro est passible d'une amende de 2.000 réais, a stipulé le juge.
Depuis cette décision judiciaire, le chef de l'Etat s'est fait relativement discret, avec peu d'apparitions publiques. Il portait néanmoins un masque à chaque fois, y compris en dehors de Brasilia, comme vendredi dans le Ceara (nord-est), où il inaugurait un tronçon de canal sur le fleuve Sao Francisco.
L'AGU a précisé que ce recours ne visait en aucun cas à exempter M. Bolsonaro de l'obligation du port du masque, mais que l'objectif était de s'assurer que le président était traité comme tout autre citoyen.
"La règle obligeant le port du masque existe déjà dans le District Fédéral. Cette ingérence du pouvoir judiciaire n'était pas nécessaire", a expliqué un porte-parole de l'AGU.
La semaine dernière, l'ex-ministre de l'Education Abraham Weintraub s'était vu infliger une amende de 2.000 réais pour être allé à la rencontre de militants pro-Bolsonaro sans masque à Brasilia.