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Le président malien refait la Cour constitutionnelle, l'opposition va manifester


Le président du Mali Ibrahim Boubacar Keita s'entretient avec son homologue chinois lors de leur rencontre bilatérale au Grand Palais du Peuple à Beijing, en Chine, le 31 août 2018. AFP PHOTO / POOL / Roman PILIPEY
Le président du Mali Ibrahim Boubacar Keita s'entretient avec son homologue chinois lors de leur rencontre bilatérale au Grand Palais du Peuple à Beijing, en Chine, le 31 août 2018. AFP PHOTO / POOL / Roman PILIPEY

Le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, a nommé vendredi par décret neuf nouveaux juges à la Cour constitutionnelle, dans le cadre d'un compromis visant à atténuer la crise politique qui dure depuis des mois dans le pays.

Ces juges devraient prêter serment lundi, selon des sources proches de la présidence.

Difficile de savoir si ce nouveau geste d’ouverture suffira pour calmer les ardeurs de l’opposition.

Plus tôt vendredi, la coalition Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) avait appelé à de nouvelles manifestations le 11 août à Bamako pour exiger la démission du président Keïta.

"Le mardi (11 août), à partir de 14H00 (GMT et locales), nous sortirons pour demander la démission d'IBK (surnom du chef de l'Etat malien) et nous ne rentrerons pas sans avoir (obtenu) cette démission", a déclaré à la presse Choguel Maïga, un des dirigeants du M5-RFP.

La coalition M5-RFP dit non au plan de sortie de crise de la CEDEAO
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Le M5-RFP, une coalition hétéroclite de chefs religieux, politiques, et de la société civile, réclame depuis juin le départ du président Keïta, élu en 2013 puis réélu en 2018 pour cinq ans.

Le weekend du 10 juillet, une manifestation à l'appel de l'opposition a dégénéré en trois jours de troubles meurtriers, les plus graves à Bamako depuis le coup d'Etat de 2012.

L'opposition évoque un bilan de 23 morts et plus de 150 blessés. Le Premier ministre, Boubou Cissé, a parlé de 11 morts et l'ONU de 14 manifestants tués.

Le mouvement avait annoncé le 21 juillet une trêve dans son mot d'ordre de désobéissance civile pour permettre la fête musulmane de la Tabaski de se dérouler dans le calme.

Le président Keïta, soutenu par la communauté internationale, a dit qu'il resterait à son poste.

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