"J'ai été profondément troublé par une recrudescence des meurtres de jeunes femmes par des hommes ces derniers jours", a écrit le président Ramaphosa dans sa lettre hebdomadaire.
L'un des plus terribles de ces fémicides a été celui d'une femme enceinte de huit mois dont le corps a été retrouvé poignardé et pendu à un arbre il y a une semaine à Roodepoort, une banlieue ouest de Johannesburg.
Quelques jours plus tard, vendredi, le corps d'une autre jeune femme a été retrouvé enterré sous un arbre à Soweto. La police a fait état de plusieurs autres cas ces derniers jours.
"C'est une semaine sombre et honteuse pour nous en tant que nation", a estimé le chef de l'Etat. "Nous notons avec dégoût qu'au moment où le pays fait face à la plus grave des menaces venant du coronavirus, des hommes violents profitent de l'assouplissement des restrictions pour attaquer des femmes et des enfants", a-t-il ajouté.
L'Afrique du Sud se classe parmi les pays ayant l'un des taux de violences sexistes les plus élevés au monde. Une femme y est assassinée toutes les trois heures, selon les statistiques de la police, dont 51% par des hommes avec lesquels elles ont des relations proches.
Ce taux est cinq fois plus élevé que la moyenne mondiale.