Ancien ministre de la Défense et figure de la vie politique malienne, Soumeylou Boubèye Maiga, 64 ans, avait été nommé à la tête du gouvernement le 30 décembre 2017 par M. Keïta, dont il est proche.
Il avait prôné la réconciliation nationale et la mobilisation contre les jihadistes lors d'une rare tournée en mars dans le nord et le centre du pays, toujours confronté aux violences malgré cinq années d'interventions militaires internationales.
Mardi, il présenté sa démission et celle de son gouvernement au président Keïta, réélu le 12 août, après sa prestation de serment.
"Le Président, tout en le félicitant, (...) lui a aussi renouvelé sa confiance et l'a reconduit dans ses fonctions de Premier ministre" . Il l'a chargé de "former la nouvelle équipe", précise la présidence dans un communiqué.
Considéré comme un stratège, M. Maïga a eu un rôle déterminant dans la victoire de M. Keïta en redonnant confiance au camp présidentiel face au candidat de l'opposition Soumaïla Cissé, qui continue à contester sa défaite, estiment les observateurs maliens.
M. Keïta et son Premier ministre ont pour tâche prioritaire la relance de l'accord de paix conclu en 2015 avec l'ex-rébellion à dominante touareg. Sa mise en oeuvre accumule les contretemps et n'a pas empêché les violences de se propager du nord vers le centre du Mali et vers le Burkina Faso et le Niger voisins.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et qui se poursuit.
Avec AFP