La grève, à laquelle participent quelques 3.000 des 5.000 employés de SAA, a été déclenchée vendredi pour s'opposer à un plan de restructuration de la compagnie nationale, en grave difficulté financière.
La grève, qui a déjà provoqué l'annulation de 300 vols, coûte environ 52 millions de rands ($3.5 millions) par jour à la compagnie, selon celle-ci.
Des négociations entre syndicats et direction ont été rompues samedi, provoquant l'intervention de la NUMSA, le syndicat de la métallurgie qui représente également certains employés de la SAA, qui a appelé ses adhérents à paralyser l'ensemble du secteur aérien du pays.
Une porte-parole de la NUMSA, Phakamile Hlubi-Majola, a indiqué dimanche lors d'un point de presse que le syndicat "est en train de consulter ses adhérents pour déclencher une grève secondaire dans le secteur de l'aviation".
"Une grève secondaire aurait pour effet de bloquer l'ensemble du secteur aérien," a-t-elle ajouté.
La directrice de SAA, Zuks Ramasia s'est dite dimanche "préoccupée" et a appelé les syndicats à reconsidérer leur appel à l'élargissement de la grève.
"Le but d'une grève élargie est de provoquer des perturbations, interrompre toutes les activités aéroportuaires et provoquer de graves dommages à l'économie sud-africaine", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Elle a confirmé que la compagnie "en situation financière précaire" restait sur sa proposition d'augmentation de salaires de 5,9 %. Les syndicats réclament 8%.
Les vols internationaus ont lentement repris dimanche mais pas les vols régionaux et intérieurs.
La South African Airways est l'une des principales compagnies aériennes africaines avec une flotte de plus de 50 avions. Mais, malgré des prêts gouvernementaux, elle n'a réalisé aucun profit depuis 2011 et accumule les dettes.
La compagnie a prévenu qu'une poursuite de la grève pourrait lui être fatale.
Avec AFP